[rp ] Une gifle ou un baiser

Nombre de messages : 104 Date d'inscription : 20/04/2009

une gifle ou un baiser...

Une lettre et sa vie allait changer . Les mois avaient passé. Plein de rires au début, la jeunesse croit oublier. Plein de larmes ensuite, le cœur n'oublie jamais. Des mois qu'ils ne s'étaient pas vus, pas touchés, pas même écrit. Enfin c'était faux, il lui avait écrit et écrit encore. Des lettres d'amour puis des lettres de souffrance puis des lettres sans espoir. Chacun de ses mots , elle l'avait lu et relu. Chacune de ses phrases elle connaissait par coeur. Mais la vie avait continué, de ville en ville, loin de lui. Son fiancé..il l'avait été et d'un geste elle avait tout balayé. Chaque semaine qui passait elle pensait à lui, à eux. Le manque du début devint un atroce vide au fond d'elle. Les bras nouveaux elle avait quitté.

Elle savait où il était . Elle savait qui il était. Mais comment savoir si il l'aimait encore?

Un seul moyen, un seul risque à prendre..lui écrire. Elle avait regardé le vélin, l'avait rangé pour le ressortir le lendemain. Elle voulait savoir, elle devait savoir. Les mots devraient cacher ses maux, on ne reconstruit rien sur la douleur. Les mots coulèrent enfin, transformant l'encre en désir de le revoir. Mon Ange..Mon Amour..non ..et si il était celui d'une autre...non.

Citation :

Aimelin, Aime

Ce courrier va te surprendre et j'espère que tu le liras jusqu'au bout.
Je suis à Eu, à quelques jours de toi. Chaque matin je vais au port voir les bateaux partir vers toi. Chaque matin je veux y monter. Je pense à toi, j'ai toujours pensé à toi. Je n'écris pas pour te demander pardon. Il est des pardons qui ne peuvent se donner, qui doivent se mériter. Je voudrais te voir. Une dernière fois si tu le souhaite, une première fois si tu le veux. Ce bateau qui va vers toi part demain, je serai dessus. Je n'ai pas d'amitié à offrir, quand on a autant aimé l'amitié n'a plus sa place. Quand on réalise qu'on aime toujours autant, qu'on aime plus encore , l'amitié ne peut pas exister. Je serai sur ce bateau , Aime et je prie Dieu pour que tu sois sur le port.

Je reviens, pour une heure ou pour une vie, toi seul en décidera.

Quasi, qui n'a jamais cessé d'être tienne.

Le courrier était partit, le sac préparé, le départ annoncé.

Serait il là? les bras ouverts? Elle ne vivrait plus jusqu'a ce moment. Lui donnerait il...

Un baiser...une gifle?

[St Pierre - une modeste cabane vers la plage]

La lettre tourne et retourne entre ses doigts. La petite brise qui s'est levée fait danser doucement les quelques herbes hautes aux abords de sa cabane, faisant voleter doucement la terre fine au ras du sol.
Assis sur le banc de bois qui abrite ses moments de repos et de rêverie, le jeune homme lève les yeux vers la mer. Tout est si calme, à peine le bruit des vagues qui viennent mourir sur le sable à une trentaine de pas. A son retour à St Pierre, il a décidé de bâtir sa cabane dans ce coin tranquille entre plage et bois. Le village n'est pas loin à pieds et il se partage entre la pêche, la cueillette et le travail de la terre qu'il a toujours aimé.
Rares sont ses visites au village. Il s'est replié sur lui ne sortant que par nécessité.

Son regard revient sur la missive… elle lui a écrit… après tant de mois elle ne l'a donc pas oublié. Il lit et relit ses quelques mots où elle lui annonce sa venue. Ses mains tremblent légèrement en parcourant son écriture qu'il reconnaitrait parmi des dizaines d'autres.

Les lettres s'effacent peu à peu pour laisser place à des images, leurs images. Leur rencontre à quelques lieues de la capitale il y a tant de mois, le jour où il l'a aperçu dans ce verger et qu'elle lui a sourit. Il n'avait pu détacher son regard d'elle et quand il l'avait revu en taverne le lendemain il avait su.
Aucun des deux ne s'était posé de question et les jours et les semaines avaient passé renforçant leur amour qu'il avait scellé par cette demande qu'elle avait accepté. Des semaines et des mois de passion jusqu'à ce jour où il n'avait pas compris.
Le vide, l'absence, ce noir qui avait remplacé le bleu, ces éclairs qui avaient transpercé son ciel et ces trombes d'eau qui l'avaient enseveli. La douleur et la souffrance avaient remplacé la vie et l'avait fait revenir sur son île, seul endroit où il se sentait protégé de tout.

Puis la vie avait repris son cours, un semblant de vie où il s'acharnait à travailler pour ne plus penser, ne plus croire à ce qu'elle lui avait dit.

Et puis cette lettre reçue il y a deux jours, cette lettre où elle lui annonce sa venue, cette lettre où dans chaque mot il ressent ce souffle de leur amour passé. Une heure… une vie … il a tant espéré ces mots dans les dizaines de missives qu'il lui a envoyées. Quelques rares réponses où elle continuait à lui dire qu'elle l'aimait mais sans faire le geste qui lui prouverait qu'elle dit vrai… et là …

Il avait pris sa plume pour lui réponse juste ces quelques mots :

Citation :: Je serai sur le port.
Aime

Que dire de plus ? qu'il l'aimait et n'avait jamais cessé de l'aimer ? lui-même ne savait plus. Son regard gris repart vers l'eau, il respire et ferme les yeux pour retenir le trouble qui s'empare de lui. Ce même trouble qu'il a ressenti et qu'il a enfoui au fond de lui laissant la souffrance le submerger et le détruire.

Il plie le parchemin et se lève, le bateau arrive dans moins d'une heure.

[St Pierre - Sur le port]

La tête lui tourne un peu au milieu de la foule qui pourtant peu nombreuse encore à St Pierre se presse déjà sur le port. Ses pas l'ont guidés pendant que ses pensées défilent et se mélangent. Un regard sur le mur de pierres où il aime s'asseoir quand il vient et il s'y installe. Il fixe l'horizon sent son cœur battre plus fort quand la silhouette du navire se dessine.
Rester assis et attendre, se lever, aller vers elle ? autant de questions qui ne trouvent pas de réponses. Le navire accoste et il se lève, fait quelques pas en avant, bousculé par des gens qui vont partir, ou arrivent il ne sait pas.

Il la cherche, aura-t-elle changé ?

Nombre de messages : 104 Date d'inscription : 20/04/2009

une gifle ou un baiser...

Deux jours de voyage sur les flots, deux jours d'angoisse, deux jours de nausée, une nuit sans sommeil. Elle n'avait jamais navigué mais rien n'aurait empêché sa venue à Saint Pierre. Des mois qu'ils ne s'étaient plus vus, plus touchés, plus parlés. Elle n'avait cessé de penser à lui, à eux. Quand elle avait prit sa plume pour lui écrire, les mots s'étaient fait discrets, silencieux. De longues minutes devant le vélin..De longues minutes à réfléchir. Et si il avait une vie sans elle, une douce sur laquelle il posait ses lèvres, des amis qu'elle ne connaissait pas...et si il lui vouait une haine méritée...et si il l'avait simplement oublié...

Deux jours à vivre au milieu des voyageurs et d'un équipage dont on sent la maitrise d'un navire. Deux jours à essuyer ses larmes et sa robe mouillée et souillée par l'eau de mer quand le vent s'est levé.

Les hommes parlent fort, les voyageurs se rassemblent..ils arrivent enfin.

Elle n'a qu'un simple sac qu'elle tient d'une main tremblante. Elle quitte enfin le bâtiment instable pour poser un pied sur la terre ferme...leur terre peut être.

Elle le cherche dans la foule . Foule éparse qui pour les uns attendent les arrivants, pour les autres attendre le départ.

Elle le voit..il est venu comme il le lui a dit. Sa lettre n'en était pas une. "je serai sur le port. Aime". Juste quelques mots qui n'indiquaient rien de son état d'esprit si ce n'est qu'il serait là. Elle en avait douté jusqu'à cet instant. Mais il était là.

Courir vers lui, se jeter dans ses bras...ne pas bouger, attendre...des femmes étaient autour de lui..la sienne? Elle ne pouvait détacher ses yeux de lui. Il avait maigri mais son corps s'était musclé. Il était plus beau que jamais même si son visage accusait une fatigue ou une lassitude certaine.

Elle ne pouvait pas bouger. Tétanisée , son sac tomba a ses pieds. Elle ne pouvait le quitter des yeux.

Un baiser...une gifle?

[St Pierre - Sur le port]

Tous ces gens qui se cherchent, attendent, se retrouvent. Une jeune femme vient vers lui en souriant.. le soleil derrière elle oblige Aimelin à cligner des yeux… elle est de taille moyenne, mince, cheveux longs..il hésite.. non ce n'est pas elle. Ses yeux parcourent tous ces visages souriants, inquiets, soucieux ou impassibles qui l'entourent.
Il ferme les yeux un instant, imagine son visage se souvient… son sourire, ses yeux. Quelqu'un le bouscule il se retourne, sourit à l'homme d'une tête de plus que lui qui lui tape sur l'épaule pour s'excuser.

Se tourne à nouveau vers le navire, scrute chaque visage cherche derrière les uns et les autres ce visage qu'il connait et qu'il aime. La tension le gagne… et si elle n'était pas venue, si encore elle avait changé d'avis et avait préféré rester à Eu. Il a hâte de la retrouver mais il a peur. Peur de ne plus avoir le courage de l'aimer, peur de fuir pour ne plus souffrir à nouveau… il a peur mais son cœur bat alors qu'il s'était tu depuis tant de mois.
Le flot de personnes se fait plus calme, une voix qui le salut en passant, sans doute quelqu'un déjà croisé au port, mais il ne l'entend presque pas… il la regarde, elle est là, pas très loin de lui à quelques pas … si proche… si loin pour ne pas l'atteindre de ses doigts.

Les bruits s'estompent autour de lui pour ne laisser percer que les battements de son cœur et sa respiration qui se fait plus courte. Elle est là, à une dizaine de pas de lui tout au plus… elle est venue, elle le regarde, leur regards ne se lâchent pas. Il fait un pas, se sent gauche, ne sait pas ce qu'il doit faire.

Il l'attend depuis tant de mois, qu'il ne sait plus quelle attitude adopter. Il avait imaginé tant de mots, tant de gestes, la prendre dans ses bras lui dire qu'il l'aime et là il n'arrive qu'à rester planté au milieu des autres.
Mais elle l'attire comme un aimant et il s'avance sans quitter ses yeux, jusqu'à être si près qu'il n'a qu'à tendre le bras pour la toucher.

Nombre de messages : 104 Date d'inscription : 20/04/2009

Une gifle..un baiser?

elle ne pourrait répondre à cette question. Il est venu, il est là. Il l'a vu, il approche.Un premier pas qui semble s'achever de longues minutes après avoir été entamé.

Son cœur se serre. Qu'avait elle cru? qu'il allait courir vers elle et la laisser se blottir contre lui? non, elle ne l'avait pas cru mais elle l'avait rêvé dans ses sommeils agités d'où elle ne sortait qu'en larmes.

Il semblait connaitre du monde, les unes le saluaient, les autres lui tapaient sur l'épaule.

Un premier pas. Elle le voit se mouvoir sans assurance. Ce n'est pas de lui. Il s'arrête, ne bouge plus. Elle entend son cœur cogner dans sa poitrine, elle cherche sa respiration, veut paraitre calme, elle est tremblante. Il s'arrête...il va se retourner, partir, lui signifier qu'il l'a rayé de sa vie d'un simple geste. Les larmes sournoises, les larmes a qui elle avait donné des ordres, les larmes qu'elle ne voulait pas sentir couler sur ses joues rosies par l'air marin, luttaient pour venir jouer leur rôle. Elle les refoula. De l'Amour , de la Haine mais jamais de pitié entre eux.

Le rejoindre...s'enfuir...elle ne peut faire ni l'un ni l'autre, elle est clouée au sol. Leurs regards ne se quittent pas, elle essaye d'y déchiffrer ses sentiments, elle n'y voit que ce qu'elle pense d'elle même....du mépris.

Elle revoit ce jour où elle est partie, elle revoit ce jour où dans ses yeux il n'y avait qu' incompréhension, stupeur avant d'y voir une souffrance qu'aucun mot aurait pu qualifier. Il va partir, elle le sait, elle le ressent.

Un second pas...elle retient son souffle, implore ses mains de cesser de trembler, essaye de sourire, sait que le résultat doit être loin du but. Un second pas..il avance enfin vers elle? oui, oui aucun doute il vient vers elle.

Une gifle ou un baiser? elle ne peut pas bouger, elle ne bougera pas dans tous les cas. Il tient sa vie, leur vie peut être, entre les mains. Une gifle? elle ne bougera, elle se taira. Jamais il ne lèverait la main sur une femme elle le sait mais là..elle ne sait pas, peut être ne le connait elle plus..peut être est il différent.

Une gifle ou un baiser? un baiser..elle connait le gout de ses lèvres, le gout de sa peau..elle en a rêvé, elle en rêve.

La foule s'est dispersée..il ne reste que quelques villageois, des pécheurs et des enfants dont les rires raisonnent dans le petit matin. un pas puis un autre et il est devant elle. Il ne peut qu'entendre son cœur taper tant il fait du bruit. Elle veut le toucher, ne quitte pas ses yeux, essaye un sourire..dire quelque chose..lui dire qu'elle l'aime plus que jamais, qu'elle passera une vie à lui faire oublier...elle ne peut pas..elle n'en a pas le droit. Parler..ne pas laisser le silence s'installer..le toucher..non elle n'y arrivera pas sans se jeter dans ses bras.

Son regard noisette plongé dans le gris du sien elle prend une profonde inspiration..

Bon..bonjour Aime

Elle ne peut pas continuer...

Un baiser..une gifle?

[St Pierre - Sur le port]

Il lui semble que même les embruns du petit matin portent son parfum, ou peut être est ce sa mémoire qui lui joue des tours et sa raison qui s'en va doucement avec la brise du large qui lui caresse le visage. Juste un geste pour la toucher, pour sentir la douceur de sa peau à nouveau sous ses doigts. Il tremble, lui d'habitude si sûr de lui avec elle, lui qui passait son temps à la taquiner pour la faire rire aux éclats.
Le voilà comme un idiot, devant celle qui lui a prit sa vie et ses rêves et hante sa mémoire depuis tant de temps. Ses yeux ne peuvent quitter les siens, il essaie de lire ce qu'elle lui dit, ce qu'elle veut. Pourquoi es tu revenue ? pour partir à nouveau et piétiner mon cœur qui se remet si doucement de ses blessures ? non elle ne peut pas vouloir lui faire cela. Il la connait si bien malgré ce mal qu'elle lui a fait, et il l'aime … il l'aime ? si ce n'est ce sentiment alors pourquoi ne peut il prononcer la moindre parole.

- Bon..bonjour Aime

Sa voix… il a cru l'avoir oublié à force de l'imaginer et de se répéter tous ces mots qu'elle prononçait.. sa voix, la même, celle qui sait le rassurer, le pousser, le mettre en colère.

Juste un murmure.

- Quasi

Pourquoi ne lui crie t il pas son amour là de suite pour que tout le monde l'entende, pourquoi les mots ne sortent ils pas. Il ne se rend même pas compte que ses doigts ne lui obéissent pas et viennent doucement effleurer sa joue. Timidement ils glissent, hésitent, cherchent à reconnaître ce visage dont ils aimaient à dessiner les contours, le persuadent que ce n'est pas un rêve et que c'est bien celle à qui il a donné son cœur qui se tient debout devant lui. Il devine ses larmes prêtes à couler… il n'a jamais supporté de la voir pleurer.
La rassurer, lui dire qu'il l'aime, qu'il n'a jamais cessé de l'aimer malgré sa souffrance qu'il a tant voulu transformer en haine. Le lui dire mais comment parler quand le cœur est si près des lèvres qu'il n'arrive à nous faire prononcer que du silence.

Une fraction de seconde il ferme les yeux, il doit trouver la force de parler, de lui dire tout ce qu'il a sur le cœur et qui l'opresse. Sa haine, sa douleur, sa colère… non il ne doit pas, il ne peut pas il l'aime, il en est sûr.
Il est fou, il est devenu fou sûrement au fil des jours et il ne s'en est pas rendu compte. Comment peut on encore aimer apres tant de souffrance.

Dans un souffle, il articule ces mots qu'il force à sortir de sa gorge.

- je t'attendais

Un murmure... une caresse…

Nombre de messages : 104 Date d'inscription : 20/04/2009

Une gifle..un baiser?

Une gifle ou un baiser..on pouvait croire qu’elle appréhendait une gifle, qu’elle espérait un baiser. Il n’en était rien, rien d’aussi clairement énoncé. Il est des moments dans une vie ou une gifle pouvait dire : je te déteste, je te déteste tant je t’aime. L’amour que j’ai pour toi est si fort que le moindre accroc peut y laisser entrer la haine.. Il est des moments dans une vie ou une gifle peut dire je t’aime, je t’aime à en devenir fou.

Dans ces mêmes moments un baiser, que l’on pense salvateur, peut facilement être destructeur. Il est des baisers qui disent..Adieu..je t’ai aimé, je ne t’aime plus. Ils peuvent dire..tu vois je t’embrasse parce que la haine a quitté mon cœur et l’amour l’a suivit .

Devant lui, si proche qu’elle sentait son souffle, elle ne savait qu’ espérer.

Un baiser, une gifle, oui..mais une caresse...

Ses doigts sur sa peau..sa peau le connait, le reconnait. Elle a frémit pour lui, frissonné sous ses caresses.

Sa voix..si douce, si faible à cet instant..Lui qui criait son nom, lui qui criait son amour..il murmure. Ses oreilles entendent mais c'est son cœur qui écoute. Il écoute le frôlement de sa caresse, il écoute son nom murmuré, il écoute celui de son Ange et essaye de le comprendre.

Dans ses yeux elle veut lire..elle tremble d'y découvrir le vide mais sa voix dit le contraire, elle le connait si bien, enfin..elle le pense.
Elle imagine les questions qui le tourmentent depuis sa lettre...les tourments ne sont là que quand on aime. l'aime t'il encore? Comment reconstruit on un coeur qu'on a détruit? Comment lui dire que jamais plus elle ne pourra vivre sans lui? Comment lui dire qu'elle l'aime quand elle lui a pouvé le contraire?

Elle ne dit rien..ferme les yeux quelques instants pour imaginer que cette caresse n'est que la première..les ouvre pour lire en lui.

je t'attendais...

Elle plonge dans ses yeux gris. S'y noyer encore, voyager d'un seul regard.
Combien de sens peuvent avoir deux simples mots?

Je t'attendais..comme dit dans mon courrier
Je t'attendais..pour enfin te dire de me laisser
Je t'attendais...pour te crier ma haine et mon mépris
Je t'attendais...trop longtemps c'est terminé.
Je t'attendais...pour te retrouver
Je t'attendais...depuis des mois pour t'aimer

Elle tourne doucement la tête pour déposer un baiser dans la paume de sa main. Elle tient dans la main son médaillon...prie pour pouvoir le porter.

Elle tremble, a tant a dire, ne peut que répondre..

Je t' espérais.

Une gifle, un baiser?...une caresse, un espoir...

[St Pierre - Sur le port]

Une caresse… une promesse… ?

Son regard suit son mouvement quand elle dépose un baiser dans le creux de sa main… geste qu'elle a si souvent fait, geste qui se répète, geste qu'il aime et qui le rassure. Il connait ses silences comme elle connait peut être les siens, il devine ses mots, il sait ses craintes et il sait ses doutes.

Mais sait elle ce qu'il a traversé, ce qu'il endure depuis des mois et des mois… sait elle qu'en un mot, un geste, elle peut effacer toute cette douleur qui s'est installée en lui et s'y niche pour lui rappeler qu'il l'aime. Je t'espérai… ses mots qui raisonnent dans sa tête. Il a l'impression que le temps a suspendu son vol sur eux deux.

Il sourit, pose sa main sur sa joue doucement, l'oblige à lever son regard vers lui. Si elle l'aime encore, elle peut lire tant de mots, tant d'envies, tant de peurs mais tant d'amour.

Un murmure encore …

- j'ai attendu tant de fois ce moment où tu serais là devant moi

Il se rapproche jusqu'à sentir son souffle, son pouce qui frôle sa joue, ses yeux qui caressent ses lèvres, son cœur qui s'affole comme avant, comme quand elle arrivait et se jetait dans ses bras.

Il se penche doucement, hésite.. effleure ses lèvres des siennes… murmure… m'aimes tu aussi fort que j'ai voulu te détester à la folie … cette douceur qu'il avait oublié et qui le fait repartir loin en arrière.

Un murmure… un frolement … les mots glissent doucement sans qu'il puisse les retenir.

- m'aimes tu avec cette force qui me maintient en vie depuis des mois.. m'aimes tu comme je t'aime, comme je te désire depuis le premier jour où je t'ai vu, depuis ce jour où nos regards se sont croisés.

Une caresse… une promesse … un murmure … un baiser ?

Nombre de messages : 104 Date d'inscription : 20/04/2009

Une gifle, un baiser?...une caresse, un espoir..

Pourquoi entendait elle son cœur battre si fort? ou bien était ce celui d'Aimelin? Pourquoi n'y avait il plus aucun bruit sur le port? Pourquoi le silence était il si bruyant?

Même sa peau lui parle. Elle ne l'a jamais ressentit ainsi..Chaque question qu'il se pose , elle la connait. Les yeux se rencontrent à nouveau. Elle lit..Elle lit chaque tourment qu'elle lui a infligé..elle lit dans les traits de son visage les nuits sans sommeil. Elle lit dans son souffle hésitant chaque cri qu'il a hurlé. Elle lit sur ses lèvres silencieuses le sel des larmes qu'il a versé. Elle lit dans chacun de ses gestes l'Amour qu'il lui a porté.

Elle lit le passé, leur passé. Elle plonge dans son regard. Cherche les lignes qu'elle pourra lire. Elle veut y lire un avenir, leur avenir. Sa voix, si tenue, vient enfin sonner le glas de ses questions. Elle veut hurler..Lui hurler de se taire si il veut la chasser. Lui hurler de crier son amour si il veut la garder.

Les mots s'enchainent enfin.

- j'ai attendu tant de fois ce moment où tu serais là devant moi

Mille sens encore mais elle ne veut en entendre qu'un...devant moi parce que je t'aime.

Il est si proche que même ses lèvres peuvent le sentir contre elles. Combien de fois ont elles parcouru son corps? Combien de fois ont elles ri avec lui? Combien de fois l'ont elles aimé?

Une gifle..un baiser?

Il la frôle..est ce un baiser? elle veut y croire. Est ce une gifle? celle de l'amour alors. Enfin...enfin les mots viennent...ils viennent avec leur douleur, avec leur amour..ils viennent enfin.

Lui répondre. Elle doit lui répondre. Les mots sont là, sur ses lèvres brulantes de ce premier baiser. Oui c'est un baiser, un premier, pas un dernier.

Les mots sont dans sa tête , ils se rapprochent, viennent sur ses lèvres..c'est à elle de se pencher vers lui..Doucement, timidement , elle retient son cœur et son corps..elle frôle les lèvres de son Ange . Leur chaleur l'emporte loin, par delà le temps qui les a séparé.

Les lettres s'assemblent, les mots se construisent..ceux qu'elle n'a pas écrit, ceux qu'elle n'a pas dit, ceux qui vont sceller son destin.

Je t'aime comme je ne t'ai pas aimé encore. je t'aime comme j'aurai voulu que tu me haïsse.

Elle s'éloigne d'un tout petit pas, ouvre la main qui détient le médaillon qui ne l'a jamais quitté. Elle le lui met dans la main, se rapproche et sans quitter ses yeux elle caresse ses lèvres d'un doigt léger, si léger qu'elle y ressent chaque battement de cœur de son Ange. Lui seul peut choisir l'avenir de ce médaillon.
Les mots, leurs mots reviennent seuls, elle ne les arrête pas.

Mon Ange..je ne suis plus qu' amour pour toi, désir de toi, désir de Nous. Je t'aime Aimelin, plus que jamais..plus que mes mots n'arrivent à le dire.

Elle ne peut plus continuer. Il l'aime, il l'aime encore elle le sait maintenant mais..cet horrible et effroyable "mais". Ce "mais" qui détruit tout sur son passage.

Mais..veut il encore d'elle dans sa vie?

Elle reste sans bouger, suspendu à son regard.

un baiser...une caresse, un espoir..la vie enfin?....

[St Pierre - Sur le port]

Une caresse… une promesse … un murmure … un baiser ?

Elle le frôle de ses lèvres et en un éclair les souvenirs jaillissent et ressurgissent. Les souvenirs de leurs rires, de leurs jeux, de leur amour, tout ce qu'il avait gardé enfoui au plus profond de lui refait surface.

Je t'aime comme je ne t'ai pas aimé encore. je t'aime comme j'aurai voulu que tu me haïsse.

Ces mots qu'il a attendu des jours, des semaines et puis des mois, ces mots qu'il a tant espérés au point de s'y noyer et de les entendre raisonner dans sa tête à chaque fois qu'il pense à elle. Ces mots qu'elle laisse glisser à son tour. L'aime t elle encore vraiment ? oui.. elle ne serait pas venue lui faire encore du mal… il le lit dans ses yeux, il l'entend dans ses silences.

Son regard qui suit son geste quand sa main s'ouvre sur son médaillon. Ce médaillon gravé d'un ange qu'il lui a donné un soir en lui disant que comme ça il serait toujours avec elle où qu'elle soit. Ce médaillon, l'un des deux seuls objets précieux qu'il lui reste de sa vie avant elle, médaillon chargé de tant de souvenirs et de douleurs… elle l'a encore, comme la promesse qu'elle lui a faite de le garder toujours sur elle.
Il pensait qu'elle n'avait plus rien de lui qu'elle avait tout balayé quand elle a balayé leur amour d'un geste de la main.
Ce médaillon qu'elle lui pose dans la main qu'il referme sur lui comme pour se ressourcer. Son cœur qui s'affole comme le vent du sud qui court entre les oliviers et balaie toutes les mauvaises herbes lorsqu'elle pose son doigt sur ses lèvres. Ses mots qui lui arrivent en plein cœur et qui tourbillonnent autour de lui en une farandole qu'il ne peut arrêter et lui fait tourner la tête.

Mon Ange..je ne suis plus qu' amour pour toi, désir de toi, désir de Nous. Je t'aime Aimelin, plus que jamais..plus que mes mots n'arrivent à le dire.

Son regard dans lequel il plonge et il se noie.

Il baisse les yeux sur sa main qu'il ouvre, regarde ce médaillon en le portant à ses lèvres. Elle l'a guidé, elle l'a protégé… "la rose c'est le symbole de notre amour, l'ange c'est toi".. ces mots qui raisonnent encore dans sa tête quand il pense à ce jour où il a reçu ce médaillon et la chevalière qui ne le quitte jamais.
Il lève les yeux, déteste cette boule qui monte de son ventre à sa gorge et embue ses yeux.
Doucement il écarte le cordon de cuir qui retient le médaillon et passe ses bras autour du cou de Quasi pour le lui attacher. Il ne la quitte pas des yeux, murmure.

- je te l'ai donné et confié, à toi la seule qui mérite de le porter … il baisse les yeux sur le médaillon posé contre sa peau et le prend dans sa main, lève à nouveau les yeux vers elle… merci de l'avoir gardé.

Il prend ses mains qu'il embrasse avant de venir lui cueillir un baiser en murmurant.. je t'aime comme je n'ai jamais aimé et de cela je suis sûr.

Un baiser… une promesse ?

Nombre de messages : 104 Date d'inscription : 20/04/2009

une caresse..un espoir..un médaillon..une vie qui commence

Elle connait la valeur du médaillon. Sa valeur pour lui, sa valeur pour elle. Elle a dans un coffret de bois sculpté une bague et une rose séchée. Mais le médaillon n'a jamais connu le coffret lui. Il n'a jamais quitté son cou jusqu'à ce jour où sur le bateau elle l'a retiré pour le lui remettre. En faisant ce geste elle remet entre ses mains le seul lien matèriel qui les unis à cet instant. Lui seul peut décider si ce lien a encore un sens.

Tremblante , elle le voit emprisonner le médaillon. Il l'embrasse..elle sait que ce n'est pas elle qu'il embrasse à travers ce geste. Elle ne peut éloigner son regard de son visage. Ses traits parlent pour lui. Elle voudrait l'étreindre, l'envelopper de son amour, l'enlacer de son souffle et de ses mots, effacer ses maux, les écraser sous des instants de bonheur, des instants sans fin.

Il se penche, lui noue le précieux bijoux autour du cou. A nouveau elle le porte. Son sang bouillonne, elle le sent courir dans ses veines. Son cœur essaye de ne pas exploser. Il ne peut pas ignorer ce bruit sourd qu'elle entend, le bruit d'un amour qui pense enfin pouvoir vivre.

- je te l'ai donné et confié, à toi la seule qui mérite de le porter …merci de l'avoir gardé.

Lui dire..aujourd'hui? non, un jour..lui dire qu'elle a tout gardé, rien oublié.

-Je t'aime comme je n'ai jamais aimé et de cela je suis sûr.

La douceur de ses lèvres, sur ses mains, sur les siennes..elle frémit imperceptiblement.
Serres moi dans tes bras, serres moi contre toi, emmènes moi, aimes moi..voila tous les mots qui se bousculent, voila toutes les pensées qui la submergent...voila ses plus vifs désirs pour l'heure et pour le reste d'une vie.

Je t'aime comme je n'ai jamais aimé et de cela je suis sûr.

Il l'a dit..les mots entrent en elle, forcent son esprit , éloignent ceux qu'elle pensait entendre, ils s'installent, prennent leur place, diffusent dans tout son corps des éclairs que seul le bonheur peut provoquer, il l'a dit!

Elle vit dans son regard, elle y a élu domicile pour ce moment qui ne peut être que magique.

Il l'aime...elle voudrait le scander à tue tête, le chanter, le crier
Il l'aime...mais veut il prendre le risque de vivre avec elle à nouveau?
Elle doit le savoir, elle le doit. Le prochain bateau arrivera le lendemain et elle sera dessus si il dit non. Elle doit poser l'ultime question, celle qui sera un début ou une fin, celle qui reconstruira son cœur ou le détruira définitivement.

Mon Amour , mon Ange..ce médaillon, il n'a jamais quitté mon cœur.

Doucement elle caresse son visage et lentement rapproche ses lèvres . Elle effleurent les siennes et la vie, le passé, tout ce qui n'est pas Lui s'effacent.
Le baiser devient un sceau entre leurs corps.Elle ne peut contenir plus son bonheur d'être contre lui, quelles que soient ses craintes et un instant la fougue l'emporte avant qu'elle ne recule.

Elle doit savoir maintenant..Elle regarde le maigre sac à ses pieds puis relève le regard pour retrouver le sien

Tu..tu veux me montrer notre...

Elle n'y arrive pas."Notre chez nous"..elle l'a fuit ce "chez Nous" qui était leur..Elle n'arrive pas à prononcer les mots. Et si il répondait..il n'y a pas de Nous...

Une gifle, un baiser...Une vie qui commence..ou qui s'arrête là..

[St Pierre - Sur le port]

Un baiser… une promesse ?

Sa main sur son visage, geste accompli tant et tant de fois, frissons retenus au souvenir de sa peau et de ses caresses. Un baiser, un frôlement de ses lèvres et c'est comme si plus rien n'existait, comme si elle ne l'avait jamais quitté, jamais abandonné.
Il sent son cœur repartir dans sa poitrine aux souvenirs que déclenche son baiser, il le savoure le déguste avant de la laisser s'éloigner. Son regard suit le sien, ne le lâche pas de peur de le perdre à nouveau et de ne pouvoir le rattraper suffisamment vite avant qu'il ne disparaisse.

Tu..tu veux me montrer notre...

Pourquoi ne peut il prononcer les mots qu'il voulait, pourquoi ne peut il faire ces gestes dont il a rêvé tant de fois. Elle est là devant lui, il doit saisir sa chance, lui dire qu'il a failli mourir à cause d'elle, que son absence a brisé son cœur au fil des jours et que le monde s'est écroulé ce jour où elle lui a tourné le dos sans autre explication. Non il ne doit pas lui dire, aujourd'hui elle est là, elle est revenue et seul ce moment compte. Il ne doit pas remuer ce passé qui les a détruit tous les deux, il le sait… il sait qu'elle a été torturée même si elle n'a pas eu le courage de revenir vers lui. Il sait qu'elle l'aime, il le voit, il le sent dans son souffle, dans la douceur de ce baiser qu'elle retient.

Il la connait si bien, il connait la moindre de leur étreinte, le moindre de leur frisson, il la connait sur le bout des doigts, sur le bout du cœur.
Il pose ses mains sur son visage qu'il relève doucement vers lui et plonge à nouveau dans ses yeux.

- notre maison t'attend… elle n'a jamais cessé de t'attendre... elle n'attend que tes rires pour revivre à nouveau… si tu le désires.

Doucement il dépose un baiser sur ses lèvres avant de l'embrasser plus longuement, laissant enfin parler son cœur qui ne cesse de battre la chamade dans sa poitrine. Il s'y perd, la retrouve, se souvient du moindre geste, laisse ses mains quitter son visage pour que ses bras enlacent enfin celle qu'il attend depuis des mois.

Doucement il quitte la douceur de ses lèvres et la regarde. Il ne se lasse pas de ses yeux, ne s'en est jamais lassé et les a cherché tant de fois dans ses souvenirs.

- je t'aime et ne veux personne d'autre pour partager les jours qu'il me reste à vivre.. le veux tu aussi fort que moi ?

Un baiser... une promesse... une question ... la vie enfin ?

Nombre de messages : 104 Date d'inscription : 20/04/2009

"-notre maison t'attend… elle n'a jamais cessé de t'attendre... elle n'attend que tes rires pour revivre à nouveau… si tu le désires".

Il avait prononcés les mots tant espérés. Des mots qu'il scellait par le seul sceau qui avait valeur à ses yeux. Un baiser..un baiser qui disait tout ce qu'ils s'étaient tus pendant des mois. Un baiser qui était le début d'une nouvelle vie. Pas un recommencement, non, une vie nouvelle faites d'eux et d'eux seuls. Ses bras vinrent retrouver leur place. Blottit contre lui, caché en lui, ils n'étaient qu'un à nouveau. Elle osait à peine respirer..ne pas freiner ce moment, le savourer, le déguster, en faire le premier instant d'une éternité.

"- je t'aime et ne veux personne d'autre pour partager les jours qu'il me reste à vivre.. le veux tu aussi fort que moi ?"

Une question donc chaque pore de sa peau criait la réponse, une question dont sa simple venue sur ce port était la réponse, une question qui demandait...me trahiras tu encore?

Dans son regard gris elle lit son amour, ses craintes, ses désirs.

Elle s'écarte de ses bras, le regarde. Elle prend le médaillon entre ses doigts , ce médaillon qu'il a embrassé quelques minutes plus tôt et le porte a ses lèvres. Elle y dépose un baiser avant de prendre la main de son Ange. Elle la pose sur son sein, sur son cœur.

Écoutes le Aime, entends le. Il bat pour toi, ne battra que pour toi jusqu'a mon dernier souffle et par de là la mort.

Oui je le désire, oui je désire retrouver notre abri, oui je désire m'endormir contre toi chaque jour que le Très Haut nous offre .
Je t'aime Aimelin, mon Amour. je veux être celle sur laquelle ton regard se pose chaque matin. Je le veux aussi fort que toi.

Le sourire avait remplacé les tremblements. Elle vint à nouveau retrouver la chaleur de ses bras.

Il avait scellé ses mots, elle scellerait les siens de la même manière. Des mots qui briseront les maux passés. Des mots pour en amener d'autres plus merveilleux les uns que les autres.

Elle cherche doucement la douceur de sa bouche. Leurs lèvres ne s'étaient jamais oubliées. Elles s'aimaient encore et toujours. Dans un baiser où l'amour et la passion se retrouvaient, elle sent son corps transpercé par le bonheur.

L'euphorie d'un amour retrouvé, la joie de le sentir contre elle, elle l'entraine , tourbillonnant dans ses bras.

Les "je t'aime" transperçaient le port qui n'avait été silencieux que pour eux. Des badeaux des enfants, des pêcheurs, rien ne pouvait l'empêcher de l'entrainer dans cette danse qui était leur première étreinte d'amants réunis.

Ils valsaient, ils s'aimaient, sans rien voir autour d'eux, sans voir...

Et l'eau fraiche du port vint recueillir leurs premiers soupirs amoureux.

Un grand pouf sonna la fin de ces retrouvailles publiques.

un murmure , une fois les têtes sorties de l'eau, vint accueillir l'oreille du jeune homme

Je t'aime mon Ange, je t'aime

Un cri pour que les oiseaux transportent la nouvelle

J'AIME AIMELIN , MON ANGE!

Un grand éclat de rire vint mettre fin aux questionnements de la jeune femme.

Une gifle..un baiser...? Un bonheur retrouvé, simplement.

Son cœur qui bat sous le tissu de sa robe, sa peau qu’il devine, toutes ces petites choses qui reviennent dans sa tête comme s’il les avait oubliées. Ses mots qu’elle laisse sortir et qui s’écoulent comme l’eau d’une rivière qui court et lave la terre déposée sur les rochers et les cailloux. Ses mots qui effacent sur leur passage ses craintes, ses doutes, ses peurs… ses mots qu’il a attendu et qui sont là à présent comme une promesse de vie.

Un baiser, une promesse, la vie enfin ?

Ses lèvres qui viennent retrouver les siennes pour sceller ses promesses, leurs promesses. Il l’enlace tendrement, geste qu’il avait presque oublié et la laisse l’entraîner dans une danse tourbillonnante où tout défile autour d’eux.
Il ne voit personne, n’entend personne, ne veut que lui appartenir pour cet instant qui lui redonne le souffle de vie qui lui manquait, cette part de lui qu’elle avait emporté avec elle et qui revient s’incruster en lui à tout jamais.

Leur baiser qui s’éternise comme s’ils ne voulaient plus se séparer ne plus se perdre ne plus laisser le moindre espace entre eux. Sa tête explose sous le bonheur qui l’envahit et qui vient reprendre sa place doucement dans son cœur.

Rien ne peut le séparer d’elle sauf le sol qui se dérobe tout à coup sous leurs pieds, les entraîne vers l’eau encore fraîche où ils s’enfoncent ne sachant plus ce qu’il leur arrive. Sa respiration coupée qu’il reprend en ressortant sa tête hors de l’eau en riant… son murmure qui répond au sien.

- je t’aime amour

Il éclate de rire quand elle crie. Ca fait trop de mois que lui aussi a envie de laisser sortir ce qu’il ressent et il laisse le port raisonner de son cri qui s’envole à la poursuite de celui de sa douce.

- J’AIME QUASI !!!

Ses rires qui se mêlent aux siens, les je t’aime murmurés pendant qu’il l’attrape et qu’il nage vers le bord l’emportant à son tour dans une danse où leurs lèvres se rejoignent à nouveau comme pour rattraper le temps perdu.
Sortir de l’eau repartir en courant vers chez eux savourer chaque moment en sa présence, vivre enfin pour eux.
L’eau est fraîche mais il n’a jamais été aussi heureux qu’à cette seconde où son regard s’est posé à nouveau sur elle.

Un baiser, une promesse, une réponse …… la vie.

Nombre de messages : 104 Date d'inscription : 20/04/2009

Même l'eau fraiche n'a pas refroidit leurs retrouvailles. Les mots sont des promesses. Les baisers des liens que rien ne peut défaire. Des promesses qu'elle tiendra sans mal. Le perdre une fois avait été trop dur. Trop de souffrance , trop de peur..la peur de ne pas vivre avec le seul qui faisait battre son cœur.

Ils étaient sortis de l'eau, ruisselant sur le port, sous les rires des passants amusés. Chaque pas qu'ils faisaient, main dans la main, était accompagné d'un scrouinchh qui ne laissait aucun doute sur l'état de leurs chausses.

Rire, rire à nouveau dans ses bras..elle ne lâchait pas sa main, elle ne pouvait pas, ne pourrait plus.

Son sac, qui contenait les seules choses qu'elle avait voulu garder, était resté sagement à les attendre. Il faisait bon voir que sur l'île les voleurs n'avaient pas leur place. Ce sac , cela faisait des semaines qu'elle le gardait près d'elle. Un coffret de bois tout simple, sculpté des mains adroites de son amour, y était précieusement enveloppé. Dedans, une bague et une rose séchée. Une bague qu'elle ne porterait que si il lui faisait assez confiance pour pouvoir la lui offrir à nouveau.

Le son de sa voix, de ses mots raisonnent encore à ses oreilles. Elle ne veut entendre rien d'autre.

Elle se baisse et prend son sac, laissant comme seule preuve de leur passage une flaque d'eau que le soleil chassera. Ils n'ont plus besoin de ça, ils n'ont besoin que l'un de l'autre, que de vivre enfin.

Elle se met face à lui..plonge encore dans ses yeux, ne s'en est jamais lassé..

On rentre..chez nous?

[Sur le port]

Toutes ses pensées qui traversent son esprit pendant qu'il la serre contre lui, l'embrasse pour se souvenir encore et encore du goût de ses lèvres.
La légère brise qui le caresse lorsqu'ils sortent de l'eau, ses habits détrempés, le font frissonner mais il n'en a cure. Seule elle, compte, seule son étoile qui se remet à briller dans son ciel lui importe.
Il regarde les badauds qui s'esclafent en les voyant sortir de l'eau, et fait une petite révérence en riant.

Il est heureux, léger, n'a plus connu cet état d'insouciance depuis ce jour où elle a décidé de lui massacrer le cœur. Elle ramasse son sac et il le lui enlève doucement des mains quand elle se met face à lui.

- laisse amour, je vais le porter.

Il la regarde, se noie dans ce regard qu'il ne peut lâcher, ce regard qui le rassure et le porte chaque jour.

On rentre..chez nous?

Chez nous… depuis combien de mois n'avait il entendu cela. Chez nous … il lui sourit.

- oui rentrons chez nous… viens !

Un baiser léger déposé, une promesse, une vie qui commence. Il lui prend la main en riant et l'entraine en marchant et courant joyeusement dans les rues de la petite ville vers cette cabane de bois dont il a fait son refuge, celle qui abritera désormais leur amour.

Un baiser, une promesse, un serment … le bonheur retrouvé.