Cabinet de Médecine et de Chirurgie

Ariane venait d'acheter dans la ville une ancienne demeure suffisamment vaste pour pouvoir créer un cabinet de médecine et de chirurgie lui permettant, le cas échéant de garder sur place les patients dont l'état nécessiterait un suivis particulier ou difficilement transportable.

Dernière touche elle apposa une pancarte "Cabinet de Médecine et de Chirurgie"

Ariane avait mis la dernière main à son cabinet de consultation et espérait que la nouveauté serait gage de visite, même de curiosité et elle attendit

Elle continuait à mettre en place mobilier, bureau et pots d'onguents de toutes sortes. Puis elle pris le temps de poser quelques tableau en sa possession et de se pencher avec délices surs quelques ouvrages anciens qu'elle avait réunis sur la médecine et qui étaient, aujourd'hui, difficiles à trouver.

Ariane était perdue dans ses préparations en herboristerie quand quelqu'un entra en son cabinet.

Citation :

Bonjour? Il y à quelqu'un?

Elle essuya ses mains et encore vêtue de son tablier et les manches de sa chemise relevée elle apparue souriante :

"Bonjour, je suis Ariane du Faix que puis-je pour vous Mademoiselle" Tout en regardant le jeune femme elle alla sa laver les mains et pris une serviette propre qu'elle mis dans un panier aussitôt qu'utilisée

Ariane était tout a coup débordée.

"Bien Mesdames, voila ce que nous allons faire...Mon métier va me laisser peu de temps pour l'enfant, surtout que, comme vous le savez, Athénaïs, je suis également médecin du régiment...

Je vais l'examiner et lui donner des soins que son état nécessite pendant que vous irez chez les sœurs savoir si elles connaissent une nourrisse et, ou une famille d'adoption bien sous tout rapport.

Cela réglé le bébé sera en sécurité et aura trouvé une famille. Veuillez le poser sur cette table je me charge de l'examen pendant que vous allez chez les sœur. Merci à vous Athènaïs"

Pendant qu'Athènaïs sortait et prenait la route de l'orphelinat des sœurs de la Trinité Pascalite Ariane se tourna vers la première entrée.

"Veuillez m'excuser, mais en médecine comme dans la vie l'urgence bouscule la routine. Que puis-je faire pour vous Madame...?"

Elle allait répondre de nouveau quand un homme entra. décidément cet institut était plus peuplé qu'un moulin. Une fois que l'homme eu terminé, parlant d'adopter le bébé mais veillant semblait il à n'en vouloir qu'un en bonne santé, elle ouvrit la bouche pour répondre.

Je suis Quasi dame et justement je venais vous voir afin de savoir si vous aviez besoin d'aide? Mon Fiancé est un homme, oui c'est plus pratique, qui connait bien les plantes et racines. Il a appris de sa grand mère moult secrets de la nature et je suis certaine qu'il se ferait joie de vous aider ici.

Enfin elle avait pu se présenter. Elle regardait le bébé avec tendresse, pensant à ceux qu'elle n'avait jamais eu. Aimelin savait combien elle craignait de ne pouvoir enfanter. Elle releva la tête et sourit à la ..la quoi d'ailleurs se demandait elle.

Edit: ortho

Aiane écouta Quasi avec attention ignorant l'homme qui venait d'entrer.

"Je suis ravis Madame de cette proposition et comme vous le voyez il semble qu'il y avait urgence à ouvrir ce cabinet J'accepte volontiers votre proposition, vous même pourriez nous assister en devenant notre...comment dire... secrétaire, prenant en charge les personnes arrivant, les faisant patienter, faisant passer aux apothicaires les demandes de préparations et je ne sais encore quelles autres choses...Un métier à inventer je suppose "

Au fait je ne me suis pas présenté Ariane du Faix, Ariane simplement.

Elle posa sa main sur le bras de la jeune femme pour lui dire qu'elle tenait à ce qu'elle reste mais qu'elle voulait en finir avec des intrusions de personnes qui ne semblaient pas s'apercevoir qu'elle était occupée et ne savaient patienter un instant que leur tour vienne.

"Bonjour Lyonis, je suis heureuse de vous voir, cependant vous devriez patienter quelque peu, car je suis en conversation. Pour ce qui est d'adopter, ce n'est pas à moi de vous désigner car les soeurs ou la mairie me semblent mieux placé sur le plan de la légalité. Que dois-je déduire de votre demande ? que s'il n'est pas en pleine forme il ne vous est plus possible de l'adopter ??

Drôle de raisonnement pour quelqu'un dont le devoir est de faire au mieux pour sauver son prochain, il est sur que soigner des gens en bonne santé est plus facile et les résultats meilleurs.... Enfin j'espère me tromper sur vos propos"

"Et bien cet enfant est en parfaite santé, mais je vous direz tout cela au régiment confrère "

Elle le salut d'un petit hochement de tête amical et se tourne vers Quasi

"Ma proposition vous tente elle ?" puis se penchant vers elle lui murmure à l'oreille "la façon dont vous regardez ce petit bout de choux laisse à penser que vous souhaiter avoir un enfant"

Ariane fut triste Pour Quasi mais décida de réagir "Ecoutez, je crois que votre fiancé et vous pourriez adopter cet enfant si vous vous en sentez capable. Moi je vous verrai tous les jours et nous allons demander aux sœurs si elle connaissent une nourrice.

Je ne sais si vous avez une maison mais celle que j'ai acheté ici est immense et il y a largement de quoi faire un appartement pour deux jeunes tourtereaux et un bébé..."

Prenant de nouveau son bras elle lui dit avec force et gentillesse "Ne vous désolez pas, ce n'est pas tout de mettre un enfant au monde le plus difficile c'est l'amour qu'on lui donne et c'est votre amour qui fera de lui votre enfant rien d'autre... Venez allons chez les sœurs"

Elles sortirent dans la rue et après quelques pas tombèrent sur une malheureuse toute poissée de sang et qui visiblement se mourrait
Ariane réagit instantanément.

"Quasi aidez moi, mon dieu si c'est ce que je crois il ne faut pas perdre une minute".

Elle se tourna et vit Lyonis qui s'éloignait elle cria "Lyonis, allez chercher Aimelin l'ami de Quasi, vite et rejoignez moi tout les deux dans mon cabinet Ahhh... Oui achetez de la viande rouge, beaucoup."

Son voyage achevé Athénaïs allait enfin pouvoir entrer en ville et ripailler un peu,mais avant cela elle se devait d'informer Ariane,qui se trouvait sûrement à cette heure-ci au cabinet,et lui dire que l'île manque cruellement de nourrices et que les soeurs en recherchent..tout en réfléchissant à cela son estomac se mettait a gargouller,a tel point qu'elle ne pût se retenir d'acheter de quoi apaisser sa faim,elle attela son cheval à une poutre qui longeait la grande rue et rentra dans une épicerie puis une boucherie,elle venait d'y acheter quelques fruits,des petits fours et deux belles tranches de viande pour le dîner de ce soir,et reparti.Dans le croisement d'une ruelle elle apeçut en un quart de seconde la silhouette de Lyonis,puis des cris se firent entendre,pleins de villageois accouraient vers un même lieu...le cabinet...l'enfant?

Allez huue au triple galop

disait-elle a son cheval,mais l'accès devenait de plus en plus difficile et son cheval s'énervait

Poussez-Vous...faites-place!!!

Quasi et elle avait ramenée l'inconnue dans le cabinet et Ariane l'avait dévêtu après avoir posé un paravent devant le table où elle offficiait. Aidée de quasi elle lava la jeune femme.

"Oui je vois elle a accouchée mais il reste une part de l'enveloppe la et si on ne l'enlève pas elle va continuer de saigner et mourir."

Elle fit en sorte de libérer la jeune femme qui légèrement droguée ne souffrait pas mais restait suffisamment lucide pour que ne la perdit pas.

Enfin elle la libéra et procéda au nécessaire pour stopper l'hémorragie, mais la patiente restait très faible et son pouls était ralentit.

"Il nous faut lui donner à boire cette décoction cela va lui redonner doucement de la force mais i nous faut également lui donner de la viande rouge que nous allons broyer pour la rendre fine à ingérer et elle en boira également le jus, il faut qu'elle refasse du sang"

Le noir, et le froid.

Noir comme ses cheveux, noir comme la nuit où il était arrivé, noir comme le regard de sa maitresse devant les formes chaque jour plus voyantes, noir comme les profondeurs de l’ enfer que lui a promis le Curé.

Froid comme ses mains qu’elle avait serrées dans les siennes, froid comme la nuit où il était arrivé, froid comme le cœur de son père, froid comme sous le pont où elle l’ avait quitté.
Elle est dans le noir et elle a froid. En finir puisque c’est ainsi, en finir puisque maintenant il ne doit plus être seul. En finir puisqu’ elle n’ est plus rien de ce qu’elle aurait pu être.

En finir et mourir.
Lentement comme le peu de sang qui lui reste s’échappe de son corps, elle se laisse glisser vers le nimbes de l’ éternité funeste.

Une dernière fois penser à lui, juste un peu. Juste imaginer.
Sera-t-il grand et fort ? Sera-t-il brun comme elle ou blond ? Sera-t-il marin, capitaine aux longs cours ou soldat de la Garde Princière. Beau soldat qui fera se retourner les belles et qui fera la fierté de sa mère ! Sa mère …. Et elle comment sera-t-elle, qui sera-t-elle ? Sa mère …. Pourquoi les images se font-elles moins précises soudain ? La mort l’entraine déjà peut être ou bien est -ce le refus de ce mot ? Ce nom si doux et unique qu’elle seule aurait du recevoir de lui. Mère, mère, maman ….. Les images se brouillent totalement, elle ne le voit plus. Elle s’énerve, lutte …. Le voir encore, rêver encore de lui et pour lui, lui demander pardon, lui expliquer, l’ appeler …. Colin …
Plus rien ne vient. Elle abandonne et se laisse glisser …… sur une table, au chaud, sous une lumière douce.
Un sursaut au milieu des frissons, elle comprend qu’on l’ a ramassée. On ? Voix de femme, bruissements de jupons, gestes vifs apaisants et doux. On, sont des femmes. On, vont voir et comprendre. On, vont-elles juger et la tuer, encore plus surement que son sang qui coule, par leurs regards et leurs paroles ?

La chaleur, l’ eau qu’on porte à ses lèvres et les premiers soins donnés lui font reprendre un peu de force et d’esprit. Elle ne sait encore pour combien de temps et si elle en a vraiment envie, mais la vie semble cesser de la quitter.
Soudain …. Son cœur se serre, sa respiration se fait plus rapide, presque étouffante comme cette fameuse nuit.
Son cœur, sa respiration et son ventre sont en alerte. Ses seins et leur nectar se souviennent eux aussi et encore gonflés se tendent à l’ appel …. Soudain, non loin, un nourrisson pleure.

Accrochant la main qui passe sur son visage, elle la serre. Et dans ce qu’elle pense être des cris mais qui ne sont que murmures, elle se libère.

Cinq jours …. Et une nuit. Il y a cinq jours que j’ ai donné naissance ….. Et une nuit, hier soir je l’ ai aban … Je l’ ai appe … Colin …

A bout de force, elle sombre à nouveau.

Quand enfin elle arriva devant le cabinet,un gros homme barbu la prit par le bras

Mais lachez moiiiiiiii

l'homme inssistait

Vous n'avez p'o l'droit m'dame

une autre se mit a la bousculer en lui faisant la morale

he! ya une dame qui s'meurt et ça s'respect

Mais lâchez-moi,ahh,je dois enter,j'ai un message pour le médecin t..ahh

et v'la qu'un petit garçon s'y mettait lui aussi

et pi c'était p'o beau a voir

elle reussi a esquiver le gros homme et avant d'ouvrir la porte regarda ses chaussures,elles étaient recouvertes de sang,de grosses flaques écarlates jonchaient le sol et des odeurs pestillencielles s'en évaporaient,elle sortit de son sac un mouchoir et s'en tapa le nez,elle ouvrit la porte et constata qu'Ariane et Quasi étaient en pleine opération.Elle attendit les ordres d'Ariane...

Je suuis la Mesdames,dites-moi..

Elle s'approcha de la table d'opération et caressa le front de la souffrante,elle lui prit la main

Madame,tenez-bon...madame?Elle a perdu connaissance??!!

Aimelin était occupé à rentrer Altair quand un homme arriva en trombe disant que Quasi et le médecin Ariane le réclamaient pour une femme blessée.
Ne comprenant pas trop il attrapa ses affaires et suivit l'homme en courant sur le chemin et à travers les rues ou apres quelques minutes ils arrivèrent au cabinet médical.

Il se présenta essouflé, à Ariane qui était occupée avec Quasi à soigner une femme derrière un paravent.

- bon.. bonjour je suis .. Aimelin.. dites moi ce que je dois faire pour vous aider. Il tenta de reprendre son souffle, prêt à aider de son mieux.

Ariane leva la tête surprise et se tourne vers Quasi "Ah ça je crois que c'est la mère du bébé !!!"

Une personne força l'entrée du cabinet . Ariane fusilla du regard la nouvelle venue "Madame si les odeurs vous incommodes, sachez que ce sont celle de la vie et de la mort et qu'étant soldat vous en sentirez des pires quand on amputera des membres gangréneux. Veuillez sortir et si vous voulez nous aider, allez vous laver les mains il y a ce qu'il faut de l'autre côté du paravent.

"Et savonnez jusqu'aux coudes" lança elle à Athénaïs qui sortait

A ce moment un autre personnage entre et la colère monte "AHHH Mais ce n'est pas un moulin ici !!!!"

L'homme se présente "Excusez moi Aimelin, veuillez faire comme Athénaïs vous laver les mains et puis vous ferez cuire la viande que l'on m'a apporté, saignante, la cuisine est à l'arrière du cabinet et surtout gardez tout le jus et vous passerai la viande au hachoir le plus fin possible.

Faites vous aider d'Athénaïs et excusez moi auprès d'elle pour ma sortie mais il vous faut à tous accepter quelques mesures afin de ne point propager de miasmes qui risque de couter la vie à cette malheureuse"

Puis elle se tourne de nouveau vers la jeune femme. et lui pose un linge humide et frais sur le front. Va à l'arrière du cabinet et rapporte uen sorte de tisane froide et opaque qu'elle porte à la bouche de la patiente.

"Aidez moi Quasi, cela va lui faire du bien, réguler le battement du cœur et la préparer au repos et a le reprise des forces. Pour l'instant il est difficile de dire si cela va suffire mais il n'était pas trop tard pour agir, la mort n'avait pas encore posé sa main sur elle et elle est solide. La viande et son jus vont faire des merveilles."