[Rp] Une arrivée présomptueuse.

Nombre de messages : 1 Allégeance : Armes : Date d'inscription : 06/07/2009

Citation :: "Le destin est une incommensurable erreur de la nature lorsque l'on sait que la destinée n'est qu'une forme épicée du destin remaniée sous d'autres aspects moins fastueux."

Deux hommes, l'un des moindres, l'autre des plus aimables, se rencontrent en voyage afin de poursuivre la route ensemble vers un lieu qui leur semble judicieux à leur quête d'aventure, voir de recherche spirituelle.
Rendant compte de quelques palabres fort sympathiques sur de jeunes donzelles et les manières dont il fallait les prendre pour les rendre plus aptes à pousser quelques petits hululements de joie, les deux personnes foulaient enfin le pas d'une nouvelle ville.

-La mégarde n'aura de sens que dans ce lieu, cher ami, regarde un peu l'état de ces bicoques délabrées! Ne dirait-on point là un lieu de gougnafiers serviles et stupides qui profitent de quelques moments de peu de lucidité pour s'accaparer bourses remplie de lourds travaux fait par le passé? La peine se sent, pourquoi ne faisons nous point demi-tour? -lança l'incongru ami répondant au doux prénom d'Oscar Gabriel, un baron se trouvant malheureusement déshérité par ses parents suite à quelques actes contraire à l'éthique.-

-Ironie de situation cher Oscar. N'est-ce donc point toi même qui m'aura fait quitter ma chère soeur pour me promener dans les méandres du monde à la recherche d'une gazelle à mettre dans mon lit? Non, je le dis. Ces attitudes de jeunes êtres pervers nous tueront un jour, et en ce cas précis, je ne serai pas le souffre douleur de cette aventure. -répondis-je avec une certaine ironie camouflée dans la voix-

Oui, à première vue, l'un des hommes se trouvait être ma personne. L'autre n'était qu'un défroqué ami, adorateur de chaire féminine un peu plus jeune que de raison. Il passait d'ailleurs la plupart de son temps à flirter avec ma chère soeur, si bien que cette dernière eut appris l'art et la matière à exercer un certain pouvoir de persuasion machiavélique afin de rejeter avec force et fougue les paroles d'Oscar Gabriel.
Non point que tout ceci prête à rire, mais il y aurait de quoi tout de même en y repensant.

Enfin, là n'est aucunement le propos de l'histoire, même si j'y dévie quelque peu car je trouve cela tout de même fort intéressant, si bien que je prend le temps de conter plutôt que de compter le temps qui s'écoule à énumérer tout cela.
D'ailleurs le temps, le voici qui s'en va, depuis 3 semaines que nous marchions jusqu'à épuisement, délaissant nos chevaux dans une étable pour "prendre l'air et mieux profiter de l'instant présent" comme dirait mon cher ami.

Nous voici donc devant un village, Saint Pierre Port, quelque chose qui sonne ainsi, sans trop de conviction, je ne sais exactement, anglois que nous sommes. La douce Londres nous manquant, du moins, et surtout à moi même.
Un long soupire sortit de mes entrailles, un sourire se fit lire sur le visage du voisin.

-Ne sois pas si désespéré, Comte Cain, peut être y aura t-il ce que nous recherchons, ne partons point vaincus et apprécions le nouvel air! -fit-il savoir en riant légèrement-

-Bien évidemment, ma faute est de croire simplement qu'il n'y aura que quelques bouseux terreux et incultes à fond, ne sachant point même qui est le doux auteur Dante ou même Aristote, ne parlons point d'Ovide ou alors je risque de lâcher quelques larmes de mauvaise humeur -Lâchais-je le regard vitreux, tenant un bout de mouchoir en soie dans la main pour camoufler, du moins tenter de camoufler, l'odeur irrévérencieux de l'accueil. Une odeur de bouse, oui de bouse...-

Et dire que mes souliers se retrouvèrent crottés pendant qu'Oscar cherchait une poulette à se mettre sous le croc, un vrai loup qui aurait rejeté Rémus et Romulus si ceux-ci daignait pointer le nez vers les mamelons de sa chère et tendre qu'il n'hésitera pas non plus à rejeter si celle-ci se fait trop encombrante.
Pendant ce temps là, j'espérais rencontrer quelques bonnes âmes bien vivantes et chaleureuses, point celles que j'imaginais, puantes et hostiles.
Un petit frisson parcouru mon corps tout entier, et j'eus la préférence de regarder une lettre sachant toucher mon coeur, plutôt que l'odeur sachant imprégner ma veste.

Citation :: "Le Monde Aristocratique a un odorat beaucoup plus puissant que la moyenne, ce pourquoi Il n'aime point côtoyer les mécréants et les malpropres. Il ne faut pas Lui en vouloir, Il est né dans un bas de soie, et pourtant Il passe sa vie à lécher le postérieur du Roy."

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