Cabinet de Médecine et de Chirurgie

Ariane et QUasi venaient de se laver les mains jusqu'au coude et entrèrent dans la cuisine.

"Excusez moi tout les deux pour m'être emportée, mais bon... les circonstances font qu'il faut parfois se comporter en mégère pour obtenir ce que l'on veux...je suis désolée. Bien la jeune femme est dans un état stable, si l'on peu appeler cela comme cela. Ce que vous venez de préparer va lui redonner de forces. si elle va bien demain on pourra dire que ses chances sont bonnes.

Elle se repose la décoction que je lui ai donnée la laisse consciente mais lui permet de se reposer et accélère la revenue de ses forces. Ve nez vous aller lui lui faire boire le jus et manger lentement sa viande."

"AHHH Mais ce n'est pas un moulin ici !!!!"

A coup sûr la femme est affairée et énervée, et le jeune gars n'a pas choisi le bon moment pour faire son entrée, malgré qu'on soit venu le chercher.

"Excusez moi Aimelin, veuillez faire comme Athénaïs vous laver les mains et puis vous ferez cuire la viande que l'on m'a apporté, saignante, la cuisine est à l'arrière du cabinet et surtout gardez tout le jus et vous passerai la viande au hachoir le plus fin possible.

Faites vous aider d'Athénaïs et excusez moi auprès d'elle pour ma sortie mais il vous faut à tous accepter quelques mesures afin de ne point propager de miasmes qui risque de couter la vie à cette malheureuse"

Il ne prend pas le temps de répondre et s'active, va vers la bassine se savonner les mains et les avant bras avant de bien se rincer.
Ensuite direction la cuisine avec Athénaïs, où il s'affaire du mieux qu'il peut. Si on lui avait dit qu'il aurait fini cuisto dans la journée il aurait sans doute rigolé. Heureusement, il est habitué à préparer à manger et une fois la viande cuite bien saignante il récupére le jus qu'il met dans un bol et entreprend de la hacher le plus fin possible comme demandé.

Les deux jeunes gens s'affairent pendant qu'à côté sa douce et Ariane tente de sauver cette femme, qu'il n'a pas eu le temps d'apercevoir. Est ce quelqu'un qui s'est senti mal devant le cabinet ?

L'entrée d'Ariane et Quasi dans la pièce le tire de ses réflexions. Il regarde Ariane, tout en finissant de préparer.

- ce n'est rien.. je n'ai plus l'habitude d'obéir à des ordres depuis bien longtemps donc veuillez excuser ma lenteur... il regarde vers la pièce où se trouve Louise.. qu'a donc cette jeune femme pour laquelle vous vous donnez tant de mal ? je vous ai entendu parler de bébé... la naissance s'est elle mal passée ?

Tout en parlant il prend le bol de jus de viande et donne le plat avec le haché à Athénaïs et part vers la blessée, à la suite des jeunes femmes, profitant d'un regard de sa douce pour lui adresser un petit sourire.

Ariane écoutait Aimelin et perdue dans ses pensée les suivis vers la jeune femme encore si faible.

"Elle a accouché voila peu, mais la délivrance n'a pas été complète et une part de la poche contenant le bébé est restée provoquant une hémorragie. Heureusement elle était faible sinon elle serait morte en quelques heures. La l'hémorragie est stoppé et la viande et son jus vont aider à refaire du sang et je vais rajouter un fond de vin rouge dans lequel j'ai fait infuser quelques plantes qui vont donner du tonus à son corps."

Ariane ne se félicitait jamais assez d'avoir suivis les enseignement de ce médecin qui fut forcé de soigner les Maures pendant des années et qui d'esclave était passé au rang de médecin personnel du Bey qui le libéra pour loyaux service. Ce que ce médecin avait ramené était le fruit d'expérimentations et d'observations qui aujourd'hui étaient payantes.

Tous ensemble ils aidèrent le jeune femme demi consciente à boire le jus et a manger la viande réduite en une sorte de purée. Elle s'assoupit calme et avec des couleurs plus marquées au visage.

Le froid avait laissé place à un semblant de chaleur, onde fluette qui courait en elle lui donnant juste de quoi ne pas mourir. Pas encore.
Le noir n’était plus qu’un vilain gris où se mouvaient silhouettes affairées et visages inconnus.
Entre ses lèvres, que l’on forçait doucement mais fermement à s’ouvrir, coulait une mixture au goût légèrement âcre. Quelques médecines destinées à la remettre sur pied certainement.

Pourquoi ne la laissait-on pas mourir et en finir. Pourquoi ?
Il faut qu’ils la laissent, il faut qu’ils comprennent, il faut qu’elle leur explique. Puisant dans les premières forces revenues, elle cherche à bouger.

Au milieu des bruissements légers, des bruits divers amortis, des vagissements se font soudain entendre. Pleurs aigus et chevrotant d’un nouveau né.
Pourquoi ne font-ils pas taire cet enfant ? Mais qu’a donc cet enfant, pourquoi laissent-ils pleurer ce nourris ….. ce … ce … Nonnnnnn ! non, c’est impossible ! Non ce n’est pas lui. Pas Colin …..

Ses mains sur son ventre douloureux se posent, puis remontent à sa poitrine tendue. A peine effleurés les seins gorgés, laissent s’écouler le liquide nourricier.
Le sang coule, le lait coule, les larmes coulent.

Les yeux enfin ouverts, elle cherche à croiser un regard.
Un regard qui comprendra, un regard qui lui soufflera, comme l’on susurre au creux d’une oreille,
oui … c’est lui, oui il va bien, oui … il a faim …

Colin …

Unique mot, prénom de l’unique, du précieux ….

Ariane resta le geste en suspends Collin avait dit la jeune femme et elle avait du lait... Pourquoi pas ...

elle se retourna et alla prendre l'enfant le posa dans les bars de la jeune femme que tous avaient par réflexe surélevée et confortablement installée contre des oreillers

l'enfant sentant le sein ne se fit pas prier et dans sa semi inconscience la jeune femme fit un sourire qui éclaira son visage et ce fut comme si le ciel s'éclairait. Tendis qu'Ariane continuait à la nourrir, elle se penchât vers les autres :

"Ceci fera autant que tous les remèdes car en soignant son âme il soignera son corps"

Athénaïs tout émue ne put s'empecher de verser quelques larmes de joie.Mais elle n'oublia pas que dehors,dans la rue,des gens impatients attendaient de savoir si la souffrante allait bien.

Ariane ne voulez-vous pas rassurer un peu la foule*elle regarde par la fenêtre*
ohh...il ya toujours autant de monde que tout à l'heure*surprise*

Ariane écoutait distraitement ce qui venait de lui être dit

"Du Monde... Pourquoi...quelqu'un connais cette jeune femme...Pourquoi tout ce monde ??? allez les rassurer...oui dites leur qu'elle va bien et que même si je réserve mon pronostic à demain, son état et meilleur qu'hier et de loin.

Bien nous sommes plusieurs, donc nous allons nous organiser pour la veiller et nous remplacer toutes les deux heures dès qu ela nuit tombera, je vais prendre le premier tour"

Le bébé avait largement tété et le sourire de la jeune femme malgré sa faiblesse donnait du baume au cœur d'Ariane elle alla manger un morceau et quand elle revint le bébé avait été placé dans un couffin auprès de la jeune femme qui dormait calmement et dont le visage avait repris bien des couleurs. Sa respiration et le battement de son cœur étaient calme

Tout avait été rapide, les gestes sûrs et précis, la jeune femme semblait ne pas réagir à ce qui se passait autour d'elle.

Tout le monde faisait le plus doucement possible. Apres avoir aidé à ce que la blessé s'alimente un peu, Aime était resté un peu en retrait. Tout ça le replongeait à l'hospice quand il aidait les médecins à soigner les blessés. La poussière, les cris, le sang, la fatigue qui leur prenaient le corps au fil des jours et des nuits passées à veiller et soigner.

Il leva la tête quand il entendit la femme prononcer un prénom, sans doute celui du bébé qu'Ariane lui déposa entre les bras pour qu'il puisse téter. Malgré son état de santé, la jeune mère laissa l'enfant s'alimenter et Aime ne parvenait pas à détacher ses yeux de cette scène où la vie de l'un ne tenait qu'à celle de l'autre.

De temps à autre il jetait un regard à sa douce. Il savait l'importance qu'avaient les enfants pour elle, et il savait sa peur de ne pouvoir en avoir un jour. Ils s'étaient juré qu'ils laisseraient faire le ciel et il savait qu'elle serait une maman douce et attentive. Il l'avait souvent vu agir avec les enfants depuis qu'il la connaissait, et malgré leur séparation elle n'avait pas changée.

Il sapprocha d'Ariane et Quasi quand elles parlèrent de veiller. C'est vrai que le médecin avait l'air exténuée et la blessée semblait s'être apaisée apres le repas de son enfant. Il s'adressa à sa douce.

- je prendrai le tour apres toi et toi aussi tu vas te reposer tu en as besoin.

En attendant de veiller il alla s'installer pres de la cheminée dans la cuisine. Les soirées étaient encore un peu fraiches et la fatigue commençait à se faire sentir.

Ariane regarde Quasi et voie sa pâleur. "Allez vous laver les mains et prendre le temps de vous changer Aimelin va s'occuper de nous faire une tisane à toutes deux et à Athénaïs si elle en veux. Vous verrez il y a un pot bleu sur l'étagère une pincée par personne, ces herbes calment, décontractent et apaise aussi bien le corps que l'esprit et rassurez vous pour la jeune femme le saignement est stoppé...alors

En attendant prenez de cette liqueur, voila sur un sucre attention c'est fort, c'est de l'eau de mélisse des Carmes et contient plus de 70 plantes mais l'alcool qui les porte est à 80 °. Vous allez voir c'est étonnant l'effet et ça marche pour plein de chose, bien sur i ne faut en prendre que dans un cas comme aujourd'hui "

Après son petit accrochage avec un homme au marché, Bastien décida donc d'allé se faire soigner. Il avait appris que le medecin Ariane avait ouvert un cabinet en ville, et elle y passait beaucoup plus de temps qu'à l'infirmerie du regiment.

Il arriva donc devant la porte du cabinet. Il poussa lentement la porte du petit cabinet. Le médecin se trouvait avec plusieurs patients. Bastien grimaca à nouveau de douleur avant de prendre la parole.

Bonjour...

Le blanc et le tiède.

Après le sombre, une aura de lumière semble l’entourer tel un cocon. Blanc tel le linceul à venir qu’elle aperçoit déjà. Blanc de la toile de lin du coussin où repose sa tête et où voyant approcher l’enfant, son fruit … elle laisse couler des larmes.
Blanc comme le lait qu’elle devine coulant le long de ses seins pleins.
Après le froid, un souffle tiède semble caresser son corps. Tiède comme le sang qu’elle sent à nouveau couler entre ses cuisses. Tiède comme sa peau. Tiède comme sa bouche.

Il est là ! Porcelaine de chair et de sang. Trésor de douceur et d’odeur suave de la vie juste éclose.
Il est là ! Elle en profite et oublie douleurs et saignements.
Il est là ! Elle en profite, ça sera la dernière fois, elle le sait.
L’enfant posé entre ses seins, par instinct de vie, fouisse son petit visage. La source n’est pas loin, il la sent. Ses lèvres avides se ferment et s’ouvrent. Le téton attrapé, on n’entend plus qu’un bruit de succion. Loin des autres, au cœur de leur union, ils vivent tous deux leur passion.

Les yeux fermés pour ne pas trop peiner, tout à l’heure, à le laisser, elle laisse l’enfant se remplir de lait et d’elle. C’est la dernière chose qu’elle peut lui donner, lui offrir.
Le temps passe, hors du temps.

C’est fini, on va lui enlever, il va partir, elle va souffrir.
C’est fini, on lui a enlevé, il est parti, elle souffre.

Le lait venu bousculer ses seins dans leur vie de satin, n’est plu.
Son ventre dans sa petite mort se tait.

Un signe de la main, un murmure, elle appelle la jeune femme qui lui a dit se nommer Quasi.
Pas de médecin, pas de geste salvateur, il est trop tard.
Juste une femme, une mère peut être ? Juste une oreille attentive et une âme douce pour dire

La vie me quitte, ma dame. Je le quitte … encore une fois ... la dernière !
Veillez sur lui et si vous ne le voulez confiez-le à une bonne personne. Le Très haut vous bénisse ma dame et priez pour qu’il me soit miséricorde.

Tournant la tête vers la doctoresse elle lui sourit du mieux qu’elle peut. Sa respiration devint saccadée et difficile. Il lui faut reprendre souffle de longues minutes

Merci ma dame … je … vous avez fait … tout votre possible … vos remèdes … pas envie … plus envie de lutter … merci ….

C’est sur le port, là où tout avait commencé, là avec ce beau marin qui lui avait promis belle vie et amour, là où Colin s’était annoncé … Sur le port, qu’elle passe, en souvenir, les dernières minutes de sa vie.

Elle s’appelait Louise, servante sans fiancé.

Ariane compris et pris la main de la jeune femme, retenant ses larmes elle se baissa et embrassa son front.

"Dieu qui nous voit tous sera miséricorde et vous réserve une place à ses côtés, vous le verrai bientôt, votre âme est pure et ce n'est pas à nous humains de vous juger car que sommes nous pour cela. Je prierai pour vous et si vous le souhaitez faites moi un signe quand vous serez la haut. Dormez du sommeil du juste vous l'avez mérité."

La jeune femme venait de passer donnant la vie et son lait à son enfant comme un cadeau d'adieu. Ariane se redressa et prit Colin pour le déposer dans les bras de Quasi.

"Vous voila avec charge d'âme, celle de Colin. Vous allez devoir faire attention à vous et si Aimelin le souhaite alors il aura aussi un père."

Elle se tourne vers Aimelin et pose sa main sur son bras "Quasi est une jeune femme remarquable, vous voila père si vous le souhaitez, car au delà de l'acte le père et la mère sont ceux qui aiment l'enfant, à vous de décider, les bonne sœurs vous trouveront une nourrisse si vous prenez cet enfant chez vous"

Elle passe ayant pris sa tisane et se dirige vers la cuisine quant, levant la tête elle aperçoit Bastien :

"Mon Colonel mais que vous arrive t'il ?, venez à l'écart que je vois cela, excusait moi de cette familiarité mais je viens de perdre une patiente qui était un ange envoyé pour mesurer nos âmes et j'en suis encore à la fois bouleversée et illuminée"

Après son bonjour assez faible, Bastien s'avanca dans le petit cabinet. Plusieurs personne buvait, et à vu de nez ce n'était pas de la piquette du pays. Ariane se leva pour aller à sa rencontre, elle lui annonca la mort du personne.

J'en suis désolé...qu'est-il arrivé à cet ange ?

Bastien prit de l'avance sur le médecin Ariane, et avanca vers une porte qui donnait sur un pièce dans laquelle se trouvait une jeune femme, apparement morte. Que de morts en une journée. Il ne ressentit rien, comme à son habitude, pourtant beaucoup de gens auraient fondu en larmes.

Comment est-elle...nous a t-elle quittée ?

Il se rattrapa au dernier moment, il ne voulait pas paraitre pour un homme sans coeur, surtout lorsque d'autres personnes sont en deuils. La douleur à son épaule se fait ressentir. Il crispa ses dents un instant avant de reprendre.

Quoi qu'il en soit, pour mon épaule il ne s'agit que d'un mal entendu avec un...un traine les rues. Mais le problème est en partie réglé, si ce n'est la douleur.

Le Colonel enleva ses habits et Ariane tout en prenant le ton le plus détaché possible lui conta ce qui venait de se passer. elle le vit grimacer sous la douleur et elle le fit assoir. Avec de l'eau claire elle nettoya la blessure qui était profonde.

"Bien je vais vous faire une infusion qu'il va falloir boire chaude. Ce ne sera pas très agréable car amer mais cela empêchera l'infection et relâchera vos muscle. La plaie est profonde la lame a été déviée par la cuirasse légère que vous portiez.
De fait la lame a été déviée sur l'omoplate qu'elle a entamée et a profondément tranché dans le muscle.
Je vais désinfecter avec une poudre à base de plante puis il me faudra recoudre, enfin je recouvrirai avec un onguent et ferais un pansement qu'il ne faudra pas ôter de cinq jours. Je vous banderai l'épaule et le bras afin que vous ne puissiez le bouger et il vous faut un repos absolue.
Dans cinq jours revenez ici et je déciderai au vue de l'état de la plaie ce qu'il faut faire. Quoi qu'il en soit il faudra ensuite faire les exercice que je vous indiquerai afin de retrouver la totale motricité de votre bras. Faute de quoi petit a petit vous risquez d'en perdre l'usage."


[HRP : Excusez la méprise mais j'ai retrouvée mon chéri et l'émotion m'a fait écrire sur son micro. Je serais absente de demain matin au 18/05et je part en voyage du 20 au 29/05]

Un léger coup sur le battant de la porte, elle entre, poussant devant elle le jeune garçon qui contre mauvaise fortune bon cœur l’avait suivit et chemin faisant lui avait dit se nommer Jean.
Il leur avait fallu peu de temps pour venir de la ruelle , et ce malgré le boitillement naturel du gamin et le genou écorché qui lui faisait trainer son autre jambe valide.

Elle ne l’avait point questionné au sujet de cette jambe trainante, mais avait songé à en toucher un mot au médecin. Elle lui demanderait aussi de regarder la plaie. Inutile de laisser un petit bobo s’infecter. Surtout que ce jeune galopin, loin d’être crasseux, ne respirait pas non plus la grande propreté. Avait-il seulement au près de lui la mère dont il parlait ? Recevait-il les soins et la nourriture que tout enfant de son âge se devait de recevoir sans les chercher ?

Elle éclaircirait cela plus tard, pour le moment, il lui fallait mettre le garçon en face de ce qu’elle pensait être un mensonge. Tout aussi chenapan soit-il, il ne devrait pas persister dans ses dires quand il verrait le médecin ou une aide-soignante vouloir en savoir plus pour trouver sa mère.

La main de Jean, toujours fermement tenue, elle avance dans le cabinet. Un couple et un nouveau né s’y trouvent.

Le bonjour à vous Dame et Sieur ….. Que voilà un bel enfant … Ma dame, vous êtes radieuse, Messire je lis dans vos yeux la fierté toute naturelle d’un jeune père. Puisse le très Haut vous bénir tous les trois.

Un regard doux sur le chérubin, un sourire au x parents, elle avance plus en dedans.

Allons Jean, avance, pourquoi dirait-on que tu veux faire marche arrière ? Aurais-tu peur d’expliquer au méde ….

Jean n’entendra jamais la fin de la phrase. Et sa main si fermement tenue est lâchée. Là devant eux, si près qu’elle a bien failli le bousculer, sort un homme. Un Colonel à en juger par son uniforme et ses décorations.
Bien qu’habituée aux Gradés qu’elle pouvait croiser chez le Général, elle n’avait pourtant jamais vu telle prestance.
Regards qui se croisent, bras qui se frôlent, palpitations soudaines et délicieuses, elle se pousse contre le mur pour laisser passer le militaire.

Mon Colonel ….. Légère révérence petit signe de tête et sourire le tout accompagné de rouge aux joues … Pardonnez moi, je ne vous avez point vu …. Et par tous les Saints, maintenant qu’elle l’a vu … elle n’est pas prête de l’oublier …
Remarquant l’épaule bandée et le bras en écharpe, elle lui fait de nouveau un peu face.
Vous êtes blessé Colonel ? Laissez-moi-vous aider ! Elle rajuste, d’un geste sûr mais doux, sur les épaules du militaire sa redingote qui allait tomber.

Valerius entra avec son subordonnée la bléssée toujours sur le brancard de fortune . Il n'avait pas pris la peine de toquer à cause de l'urgence de la situation.

Dame Ariane on a une bléssée , surement poignarder .

Bastien s'assit et hota ses vêtements pour laisse paraitre son épaule au médecin. Tout en grimacant légèrement de douleur, il écouta Ariane...

Bon dieux, moi qui venait juste pour savoir s'il y avait gravité ... Je suis servis de vos conseils.

Il écoutait lorsqu'elle lui donna l'infusion. Il prit la tasse de sa main droite, et porta le rebord dà ses lèvres et laissa couler le liquide dans sa gorge tout en inclinant la tasse. Il fini ce breuvage des plus horribles d'un trait. Et se racla la gorge bruyament.

Ha! J'ai rarement connu pire...

Il reposa la tasse alors qu'Ariane du Faix se trouvait dans son dos à nettoyer et panser sa plaie. Il repaissait à l'homme qui l'avait attaqué ce matin et se demandait qui donc avait pu payer un homme pour le faire tuer ?

Ariane en avait fini. Il se releva, se tourna vers elle et la remerçia d'un signe de tête.

Je vous remerçie...Si je vous dois quelques chose, envoyez donc un messager me prevenir. Je n'ai rien sur moi, en ce moment.

Alors qu'il remetait ses vêtements sur ses épaules, il prit la sortit d'un pas raide, comme à son habitude. En sortant de la salle, il croisa une femme, qui tenait par la main un enfant. La femme prit la parole pour le saluer.

Madame...

Dit-il pour la saluer à son tour, continuant son chemin, jusqu'à qu'ellese mit face à lui. L'officier s'arreta et se mit à dévisager la femme au joue rouge.

Je vous assure, que je vais bien. Ce n'est qu'un coup... Merci encore de votre proposition.

Il avanca, posant sa main droite sur la hanche de la femme et la poussa légèrement pour pouvoir passer. A la sortie du cabinet, il vit Valérius, accompagné de plusieurs personnes qui portait une civière. Il les regarda, puis continua son chemin...

Ariane comme chaque jour depuis quelques temps se retrouve submergée de patients. Elle se tourne vers Aimelin et son épouse.

"Voudriez vous prendre en charge le blessé je vous prie, lavez et nettoyez la plaie, je vous retrouve dans quelques instants."

Puis se tournant vers le Colonel, "Mon Colonel, je vous ferai parvenir mes le montant de mes honoraires en votre bureau à la garnison. Mais il me semble que votre échauffourée à en juger par l'état de votre soldat était moins légère que vous ne le dites. N'oubliez pas de revenir afin que je refasse votre pansement

Pendant que le blessé était pris en charge elle s'approchât de la jeune femme qui venait d'entrer et de l'enfant qui avait un genou couronné "Madame, je vois que l'enfant que voila a besoins de quelques soins." Elle examina l'écorchure "Ce n'est pas grave un genou douloureux pendent deux ou trois jours et une petite croute de cicatrisation, je vais vous donner ce qu'il faut"

Elle alla dans la salle de soins où le blessé grimaçant était pris en charge. Il souffrait mais ses jours au vue de la blessure n'étaient pas en dangers, cependant il lui faudrait se reposer.

Elle revint à l'enfant avec une poudre qu'elle dilua dans de l'eau "Voici c'est de l'arnica, le coup passera et maintenant occupons nous de l'égratignure. Voila il n'y paraitra bientôt plus"

Après s'être lavé les mains et avoir consolé l'enfant qui parti en faisant un petit sourire, elle entra dans le cabinet de soins. La jeune femme décédée avait été enlevée par les sœurs et mis en terre. Ariane avait commandé une messe et un enterrement descend. Elle avait même discrètement quitté son cabinet pour y assister et avait suivis jusqu'au cimetière, elle ne se faisait pas à la mort, mais prenait sur elle.

Elle s'approcha de la jeune femme elle se penche sur la blessure, Aimelin avait parfaitement nettoyé la plaie.

"Merci Aimelin, bien voyons", elle se penche et palpe le contour attentive aux réaction de la jeune femme. "La plaie est profonde mais vous avez eu beaucoup de chance, l'arme a touché la dernière côte qui s'est brisée mais est en place. La lame a glissée et a dévié, pas d'organe touché."


[HRP: je vais partir de demain matin au 29/05 avec mon mec à moi et serais donc indisponible pour cette période, mais continuez je vous en prie, ce serait dommage de stopper sur une si belle lancée, en tout cas merci à tous pour votre implication]